3 novembre - la fête de saint Martin de Porrès

Un mot pour chaque jour du confinement

A nos chers amies et amis « confinés » !

Plus de messes ni de rassemblements publics dans notre église St-Paul et ses locaux paroissiaux. Nous en souffrons comme vous.

Mais nous n’allons pas nous laisser désarmer par cette  pandémie qui nous plombe. Nous nous proposons donc de vous adresser chaque jour un petit signe de vie.

Histoire de maintenir nos liens, de les affermir et de nous encourager. Voici donc le premier de la série.

*   *   *

Dans la petite et sobre chapelle - privée -  où les frères dominicains continuent de prier, une surprise m’attendait ce matin. Contre le mur, un étendard péruvien représentant un « héros » fameux de ce pays andin. Un frère attentionné avait hissé devant nous la bannière de saint Martin de Porrès, pour nous rappeler que nous le fêtions aujourd’hui.

Martin de Porrès, vous connaissez ? Un mulâtre qu’un hidalgo avait fait un jour à sa mère « indigène », avant de les abandonner l’un et l’autre. Le petit Martin vivait proche du majestueux couvent colonial dominicain de Lima. Il y entre un jour par une porte dérobée, réservée aux « tertiaires » laïcs. Sa peau n’était pas assez blanche pour le faire accéder au rang des frères profès. Mais cela lui suffisait pour accueillir et soigner à la porte du couvent les souffreteux, les indigents, les culs-de-jatte, et même les chiens et les chats perdus. Il mourut, son tablier de service toujours noué à ses reins, un certain 3 novembre de l’an 1639. Les deux Amériques ont fait un champion de ce « coloured people ». Et, en 1962, le bon pape Jean XXIII a reconnu sa sainteté.

Une sainteté signifiante, faite de petits gestes et de sourires, ordinairement oubliés ou méprisés quand ils nous sont proposés par ceux que nous classons trop vite parmi les « moins que rien ». En ce temps de pandémie, nous avons un urgent besoin d’échanger nos fardeaux, lourds ou légers, au sein d’une fraternité universelle. Fratelli tutti, comme le répètent à l’envie nos deux François, celui d’hier et celui d’aujourd’hui.

fr. Guy Musy

la figure de Saint Martin de Porrès dans la chapelle du saint dans sa ville natale (Wikimedia commons)

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