7ème dimanche de Pâques

Pour former le groupe des douze, Jésus a choisi des hommes très divers, tant par leurs origines que par leurs opinions : pêcheurs, collecteur d’impôts, disciples de Jean-Baptiste. On ne peut imaginer une équipe plus disparate. A priori, ils n’étaient guère faits pour s’entendre; il leur arrivait même de se disputer en présence de Jésus. Alors, après son “départ !”

Jésus a prier pour l’unité, pour que ses disciples de tous les temps ne fissent qu’un. L’Eglise a survécu et vit aujourd’hui parce qu’une multitude de croyants a accueilli le don de l’unité, envers et contre toutes les forces de divisions. Ce sont eux qui, au milieu de nous, travaillent à la restauration de l’unité entre les Eglises. Ils prient ensemble et les uns pour les autres; ils se rencontrent, dialoguent et travaillent ensemble à l’annonce de l’Evangile.

Le message chrétien ne passe que s’il est transmis par des croyants unis par les liens de l’amour mutuel, en communion avec leurs différences quand elles sont des richesses du Christ à partager. “A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres”, nous dit le Seigneur.

Jésus a aussi prié pour que ses disciples aient en eux la joie. On pourrait imaginer que le Seigneur, dans sa prière-testament, se préoccupât de choses plus sérieuses que la joie de ses disciples ! Cette joie est-elle donc indispensable pour que Jésus en fasse l’objet d’une demande instante à son Père ? Tout d’abord, il ne s’agit pas de n’importe quelle joie. C’est celle de Jésus partagée par ses disciples, la joie qui affleure sans cesse dans l’Evangile : joie d’aimer le Père et d’en être aimé; joie de l’amitié et de la convivialité avec ses disciples; joie de constater la foi et la générosité de ceux qu’il rencontre.

fr. Dominique Fragniere