Au fil de la messe : Au nom de…

Puisque vous êtes privés de messes, nous aimerions que vous n’en perdiez pas le goût. Pour avoir la joie de vous retrouver un jour pas trop lointain autour d’une table qui ne sera plus virtuelle et dans un temps bien  réel.

Ce que nous vous proposons est simple : une courte réflexion  quotidienne  sur un mot, une formule de la liturgie de la messe qu’il nous arrive de prononcer ou de répéter souvent par routine ou par inattention. Autant de petits chemins qui nous conduisent vers « la mystère de la foi ».

Et nous commençons par le signe de croix. Un geste et une formule qui collent à notre peau depuis notre enfance : Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

« Au nom de », qu’est-ce à dire ?

Le sens le plus obvie est : faire porter par une autorité supérieure une déclaration, un verdict ou même une activité précise. Dans le cas qui nous concerne, c’est affirmer que la liturgie qui va suivre n’est pas le fruit de notre fantaisie. Nous ne faisons qu’obéir à un ordre reçu : « Faites  ceci en mémoire de moi ! » La messe n’est donc pas d’abord notre affaire !

Mais il y a un autre sens, connu des historiens. La formule « au nom de » signifie l’appartenance d’un objet, d’un animal et même d’un être humain (dans une société esclavagiste !) à un propriétaire. Il lui arrivait même d’imprimer ses initiales au fer rouge sur les êtres qui lui appartenaient. Dans notre cas, la formule signifie que nous faisons partie du domaine du Dieu trinitaire. Nous portons en nous sa marque depuis notre baptême. C’est parce que nous lui appartenons, que nous nous autorisons à célébrer la messe, à entrer dans un espace « divin » qui dépasse notre expérience humaine.

fr. Guy Musy