Au fil de la messe : Le corps du Christ

Amen !

Le rite de communion est devenu un sujet de débat et même une cause de division et d’exclusion depuis la réforme conciliaire. Recevoir l’hostie dans la mai ou sur la langue ? A genoux ou debout ? Boire à la coupe ou se contenter du pain consacré ? Des questions qui pour certains sont aussi fondamentales que les articles du Credo.

Avec une pointe d’humour, je remarque que les prescriptions hygiéniques imposées ces derniers temps ont fait taire (provisoirement ?) ces polémiques. Léon Bloy disait en son temps que seuls les Cosaques et le Saint-Esprit pouvaient amener les chrétiens à se convertir. Aujourd’hui, le coronavirus s’est substitué aux Cosaques !

Je ne prendrai pas partie dans ce débat - mineur -  bien que déplorable, vu ses séquelles dans la vie ecclésiale. Je regrette simplement que notre messe actuelle n’ait pas conservé avant de procéder à la communion cette profession de foi qui est aussi une prière : « Que le corps et le sang du Christ nous gardent (ou nous conservent) pour la vie éternelle (ou en vie éternelle)». Ce que je reçois est non seulement le gage d’une vie éternelle encore à venir, mais nourrit déjà cette vie divine présente en moi depuis mon baptême. Cette formule de foi devrait suffire à nous réconcilier.

Quant à la pratique du rite de communion, je préfère me référer à un texte vénérable du saint évêque Cyrille de Jérusalem (315-387). Considéré comme      « Père de l’Eglise », on lui doit une catéchèse célèbre sur le rite de  communion eucharistique. En voici un extrait bien connu, mais hélas trop peu suivi :

« Quand tu t'approches, ne t'avance pas les paumes des mains étendues, ni les doigts disjoints ; mais fait de ta main gauche un trône pour ta main droite, puisque celle-ci doit recevoir le Roi, et dans le creux de ta main, reçois le corps du Christ, en disant « Amen ». Puis, après avoir communié au Corps du Christ, approche-toi aussi de la coupe de son Sang. Incline-toi en une attitude d'adoration et de respect et dit : « Amen ». Sanctifie-toi aussi par la participation au Sang du Christ. Puis en attendant la prière, rends grâce à Dieu. »

fr. Guy Musy

(photo : Bernard Hallet)

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