Au fil de la messe : Par Lui, avec Lui et en Lui !

Au coeur de la messe : la joie !

L’atmosphère du dernier repas que Jésus prit avec les Douze avant de mourir était triste et pesante. Les quatre récits évangéliques l’attestent. L’ombre du traître hante les convives et les cœurs sont serrés et perturbés à l’annonce du drame qui se profile.

Mais tout autre devrait être le climat de la messe qui fait mémoire de cet événement. Certains esprits désabusés la trouvent ennuyeuse à souhait et la fuient comme un épouvantail. « Mortelle !», disent d’autres, en l’insultant et la méprisant. Alors que la messe respire la joie, l’action de grâce et la jubilation ! Du Gloria au Sanctus et l’Hosanna en passant par une kyrielle d’Alleluia. Nicolas de Flüe disait aller à la prière comme s’il allait à la danse. Pouvons-nous en dire autant quand nous nous rendons à la messe ?

Parmi toutes les acclamations joyeuses qui ponctuent le déroulement de la messe, il y a aussi la « doxologie » (littéralement : la  parole de gloire) qui achève la prière eucharistique. Une louange que l’assemblée devrait conclure par un Amen retentissant à fissurer les murs de l’église, si j’en crois saint Augustin.

Nous connaissons bien cette formule, alternée entre célébrant et assemblée :   « Par Lui, avec Lui et en Lui ». Mais qui donc est ce « Lui » dont il est ici question ? La deuxième prière eucharistique le dit explicitement. C’est « Jésus-Christ, le fils bien aimé ». A travers sa propre voix et en sa compagnie, nous chantons la louange de Dieu.

Que signifie la locution « en Lui »,  me demandait récemment un ami paroissien ? Pas de réponse plus pertinente que celle de Paul : « Maintenant comme toujours, Christ sera exalté dans mon corps, soit par ma vie, soit par ma mort. Car, pour moi, vivre c’est Christ et mourir m’est un gain. » (Philippiens 1,20-21). Une cohabitation en quelque sorte. Je demeure en lui et lui demeure en moi.

Cette affirmation ou cette conviction est au cœur du message de l’évangile de saint Jean. Notre communion au corps et au sang du Christ va une nouvelle fois lui donner corps et l’affermir. Une même sève coule dans le cep et ses sarments (Jean 15).

fr. Guy Musy

(photo : Bernard Hallet)

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