Dominicains pour la justice et la paix

Rapport annuel 2020 : synthèse et réaction

Depuis une trentaine d’années l’Ordre des Prêcheurs est représenté par une délégation auprès des divers offices des Nations-Unies qui se mettent au service de la justice et la paix sur notre planète. Tout particulièrement auprès du « Conseil des Droits de l’Homme » dont le siège est à Genève.

Cette délégation dispose d’un bureau permanent à Genève, partagé avec la délégation franciscaine qui poursuit un objectif similaire. Quatre frères responsables de cette mission se sont succédés : le canadien Philippe LeBlanc, le français Olivier Poquillon, le sud-africain Mike Deeb et, depuis quelques mois, le nigérian Aniedi Okure.

Dès les premiers jours de ce projet, ces frères et leurs invités sont hébergés par leurs frères de Genève. Un frère de notre couvent fait partie du « Conseil exécutif de Dominicains pour la justice et la paix », présidé par le Maître de l’Ordre. Ce conseil supervise les activités de la délégation.

Chaque année, la délégation publie un rapport d’activités. Nous avons reçu celui de 2020 intitulé : « Droits humains en temps de pandémie. Impacts et opportunités en une période sans précédent ».

Ce document d’une vingtaine de pages clairement présenté et abondamment illustré reflète les activité de la délégation, encourageant surtout la formation aux problèmes justice et paix dans les pays où la Famille Dominicaine est présente. De préférence, dans l’hémisphère Sud.

 

Je me permets deux remarques ou deux questions. Pourquoi les dominicains de l’hémisphère Nord apparaissent si peu dans ce rapport ? Ont-ils disparu de cette scène ? Ne sont-ils plus intéressés par ces problèmes ? Estiment-ils que la paix et la justice n’interpellent plus leurs pays ? Quelles seraient alors leurs priorités ?

Ma seconde remarque est plus fondamentale. On conteste de plus en plus la « Déclaration des Droits de l’Homme » dans sa formulation de 1948 axée essentiellement sur les droits individuels. La quasi totalité des membres de l’ONU y ont souscrit, alors qu’une grande partie d’entre eux les foulent ouvertement et en toute bonne conscience.

A cette remarque s’ajoute une question fondamentale. En vertu de quels principes particuliers (philosophiques, éthiques, religieux) la Déclaration de 1948 a-t-elle été rédigée ?

La réponse à cette question, aujourd’hui disputée, pourrait mettre en cause l’existence des institutions onusiennes fondées sur ces principes ou, du moins, orienter très différemment leurs interventions.

Du pain sur la planche de notre délégation !

frère Guy Musy

Le frère Aniedi Okure, directeur de Dominicains pour la justice et la paix, tenant le rapport annuel de son organisation pour l'année 2020 (photo : la rédaction )

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