Entre promesses et réalisation, le temps de la foi

Quelles magnifiques promesses reçoit Abraham aujourd’hui (Gn 17, 3-9) : un nom nouveau, c’est déjà tout un programme. Une paternité inouïe : des peuples, des rois ; une descendance et une terre pour toujours ; et avoir Dieu pour père.

Ce ne sont pas les premières promesses que reçoit le patriarche. Déjà dans la lointaine Harane une promesse l’a fait se mettre en route. Puis, Dieu s’est de nouveau engagé

Mais voilà, quelle réalisation jusqu’à présent ? Abraham en vient à se démener, obtient un fils mais par Agar la servante. Il est au point mort. Les promesses ne lui suffiraient-elles plus ?

Et voici que de nouveau, le Seigneur vient parler longuement à son serviteur, et offre une alliance éternelle, dans la chair. Il le renouvelle intérieurement pour qu’il puisse vraiment croire.

Comment Abraham réagit-il ? Après un rire d’incrédulité, le voici qui garde le silence. Ce silence propice où la foi peut germer et grandir, jusqu’à faire de lui le croyant par excellence, lui notre père à tous.

Et nous ? En Jésus-Christ, nous avons reçu la plénitude de la promesse. Mais nous en attendons la pleine réalisation. En ces temps difficiles, écoutons le Seigneur nous parler longuement dans sa Parole. Laissons-nous réconforter par la consolation de l’Esprit. Et nous attendrons dans la foi le Salut promis.

sr Marie-Christiane