J’ai soif !

Une meditation pour Vendredi saint

« Sachant que désormais tout était achevé… Jésus dit : « J’ai soif ! » (Jn 19, 28).

Confiné, j’espérais trouver dans le dernier roman « Soif » d’Amélie Nothomb, de quoi nourrir cette méditation de Vendredi saint. Jésus, à la première personne, y raconte son procès, sa dernière nuit en prison, son chemin de croix et relit sa vie, ses choix, ses émotions jusqu’au moment de mourir… De quoi méditer sans se disperser dans les digressions fantaisistes de l’auteur. 

La soif est présentée comme un élément moteur de la vie de Jésus : « Mon tiercé gagnant – l’amour, la soif, la mort – enseigne aussi trois manières d’être formidablement présent. » (p. 130) « Explore ta soif, mon ami. Elle est un voyage, elle te conduit à une source, que c’est beau, entends-tu, oui, c’est la bonne chanson, il faut tendre l’oreille, il y a des musiques qui se méritent, ce tendre murmure me réjouit jusqu’à mes tréfonds… » (p. 94).

Quelle soif Jésus exprimait-il sur la croix ? La soif après l’effort épuisant de son chemin de croix ? La peur effrayante et desséchante de mourir… de soif ? Ou la soif… de vivre encore à ce moment crucial qui signe trop tôt la fin de sa vie ? Ou la soif de notre amour de disciple au pied de sa croix ?

« Explore ta soif, mon ami… » C’est en soi que l’on trouve les raisons de sa soif, c’est en contemplant Jésus au côté transpercé d’où ont jailli l’eau et le sang (Jn 19, 34), que le disciple peut trouver de quoi apaiser sa soif.

fr. Philippe Jeannin

(photo © Dominicains Genève)

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