Je ne crains aucun mal…

Les textes de ce lundi de la 5e semaine de carême nous offrent des mots qui résonnent aujourd’hui bien différemment dans le contexte que l’on subit mais aussi que l’on tente d’affronter dans une perspective pascale.

« Voici que je vais mourir, sans avoir rien fait de tout cela. » (Dn 13, 42) nous font penser, au-delà de la pauvre Suzanne accusée à tort et de Jésus l’innocent condamnée, à toutes ces victimes actuellement fauchées au hasard par le Covid-19 ; 

« Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi, Seigneur, ton bâton me guide et me rassure. » (Ps 22, 4) : comment ne pas penser à tous les soignants qui tentent de traverser au mieux cette pandémie qui secoue la planète et redire ces mots du psalmiste pour eux ?

Et « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jn 8, 12), parole qui nous éclaire en ces temps tourmentés et nous rappelle la victoire en Jésus de la vie sur la mort.

Prière de l’innocent qui se sent, impuissant, glisser vers la mort ; prière du croyant qui puise son assurance en s’appuyant sur le Seigneur et promesse indéfectible de Jésus à tous ceux qui essaient de marcher à sa suite, qui s’écartent du chemin des ténèbres pour marcher à sa lumière. De quoi nourrir notre foi aujourd’hui, notre espérance et notre charité.

fr. Philippe Jeannin