La communion spirituelle : c'est quoi ça ?

Une réflexion sur le pourquoi et le comment de la communion spirituelle à laquelle nous sommes appelé en ce temps de confinement

La communion spirituelle : c’est quoi ça ? Genre je peux recevoir la communion sans recevoir la communion ?! Est-ce que cela a encore même du sens ?

Bon réfléchissons : la communion normale c’est quoi ? Je vais à la messe et je reçois la communion au corps du Christ sous les espèces du pain. C’est une manière que Dieu a trouvé pour me donner de communier à sa vie, d’être intégré à son corps, au corps de son Fils.

 

Mais quand on y réfléchit : est-ce que Dieu a besoin que je communie pour me donner sa vie ? Dieu il lui suffit de claquer des doigts et je suis remplie de sa vie en surabondance. D’ailleurs on voit dans les évangiles plusieurs fois Jésus guérir les gens à distance simplement en disant un truc genre « ton fils est guéri » ! Mais alors pourquoi si souvent, Jésus s’approche, parle, touche les malades ?

Au fond Dieu lui n’a pas besoin de tout cela : c’est moi qui en ai besoin ! Dieu lui c’est un pur esprit ; mais pas moi ! C’est pourquoi que Dieu s’est fait chair pour me rejoindre dans ma chair ! Comme les malades du temps de Jésus, Dieu vient me toucher dans mon corps pour que je sente qu’il vient me guérir !

Alors si l’Église me demande de rester chez moi pour protéger les plus faibles et que je ne peux pas aller ce dimanche à la messe pour recevoir la communion, comment je vais faire ?

Il faut que je trouve un moyen de participer dans mon corps à cette communion à cette vie que Dieu peut me donner de toute façon !

Je vais aménager un coin-prière chez moi (si ce n’est pas déjà fait). Je vais suivre la messe à la télé, la radio ou sur Internet. Ou même mieux je vais lire les lectures, seul ou avec ma famille … Et au moment où ce sera adapté je me lèverai et je redirai ma foi avec le credo (ce sera peut-être un peu plus difficile parce que je pourrai pas me laisser porter comme d’habitude par les autres mais ça va aller !)

Ensuite je pourrai dire – ou mieux, chanter – le Notre Père. Et quand je serai prêt je pourrai me mettre à genou et ouvrir les mains ou me mettre debout et lever les mains selon ce qui me va le mieux et je pourrai lui dire : « Seigneur, tu me connais ; tu connais mon désir ; tu sais que je suis empêché de recevoir sacramentellement le corps du Christ. Mais dit seulement une parole et je serai guéri ! Oui tourne vers moi ton regard et donne-moi de communier spirituellement à ta vie que tu nous a donnée en Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur ! Amen ».

fr. Pierre de Marolles

Photo : Bernard Hallet

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