La vérité vous rendra libres

J’aime cette formule. Il m’a fallu du temps pour la comprendre et la faire mienne. Il n’est pas facile d’apprendre la vérité : sur soi, sur les autres, sur les situations autour de soi… La vérité peut faire peur… Il est plus facile de biaiser, de la cacher, de mentir… pour se protéger, pour exister, pour se croire libre…

Encore qu’il y a une différence entre cacher la vérité et mentir… C’était en Égypte : une amie religieuse m’avait soutenu une chose dont, le lendemain, j’apprenais le contraire. Furieux, je lui reproche de m’avoir menti sciemment. Candide, elle me répond, avec cette nuance orientale : « Ne te fâche pas ! Je ne t’ai pas dit la vérité, certes, mais je ne t’ai pas menti ! »

Il ne s’agit pas de ces mensonges diplomatiques que l’on s’autorise parfois. Sont-ils d’ailleurs vraiment nécessaires ? Même diplomatique, le mensonge entretien le doute, la suspicion, la confusion. Tandis que la vérité, une et sans fard, mais pour laquelle on peut toujours user de diplomatie pour la dire, est réellement libératrice.

Jésus souligne cependant que c’est dans la fidélité à sa parole, en tant que disciples, que nous connaîtrons la vérité qui libère vraiment. Un programme qui se vérifie au fur et à mesure où l’on y progresse.

fr. Philippe Jeannin