L’Avent : croire, en l’aujourd’hui de la Bonne Nouvelle !

Parce qu’elle est incarnée, la Parole de Dieu, sait nous rejoindre dans notre vie parfois pleine de contradictions, de paradoxes, d’ambiguïtés mais aussi dans nos sociétés souvent sous tension, violentes et discriminantes.

Cette Parole depuis la Genèse travaille au cœur de notre humanité pour nous annoncer la Bonne Nouvelle sous des formes dont nous n’avons pas toujours la clé. Pourtant des hommes et des femmes en sont les témoins et les annonciateurs.

C’est le passage d’Isaïe (11, 1-10) entendu aujourd’hui dans la Liturgie « …un rameau sortira de la souche de Jessé…un rejeton sortira de ses racines…sur lui reposera l’Esprit du Seigneur…ce jour là, la racine de Jessé sera dressée comme un étendard pour les peuples… ».

C’est aussi chez Luc au chapitre 4, le même écho qui se précise et s’affirme car le Verbe s’est fait chair : « Aujourd’hui, s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Ecriture : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. »

Et cette Parole depuis la Genèse, dont les traces constituent un chemin de foi et de quête, s’épanouit dans les mots même de l’évangile du jour « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez… » (Lc 10, 23). Il s’adresse à chacune et chacun d’entre nous. C’est une autre manière d’entendre les Béatitudes.

Oui, là est bien le sens profond de ce Temps de l’Avent rappelé chez Luc : nous aider à croire en l’aujourd’hui d’une Bonne Nouvelle.  En (re) découvrant ce chemin d’Espérance, nous donnerons à notre regard sur nous-même, les autres et les sociétés, sa capacité de « voir » Celui qui nous appelle ses amis.

Laissons-nous surprendre par ce nouveau regard.

fr. Michel Fontaine