Le confinement…

Un mot pour ce soir

Un mot réservé à des situations de vie particulière (hôpitaux, prisons, vie monastique, caserne, sous-mariniers…) s’invite malgré nous,  dans notre quotidien et nous devons le prendre au sérieux car la crise sanitaire peut nous l’imposer.

Un article récemment lu sur le net à ce sujet mais dans un contexte monastique présente quelques clés pour nous aider à mieux vivre, nous qui ne sommes pas des moines, cette injonction sociale plus ou moins fortement exprimée par les autorités politiques et sanitaires.

On relève trois registres à investir pour faire de cette réalité pesante un nouveau lieu d’apprentissage et de réajustement de l’essentiel :

Habiter le temps, c’est vivre dans l’instant et comme nous le rappelle ce moine « Dieu se donne dans l’instant présent, même en temps de crise ». Cette conscience de vivre dans l’instant nous permet de nous concentrer pleinement sur ce que nous sommes en train de faire, aussi simple que cela puisse être avant de passer éventuellement à autre chose… Il y a dans cette vision de vivre l’instant présent une façon constructive de passer le temps.

Hiérarchiser ce qui nous paraît important de ce qui l’est moins. Notre auteur évoque ici l’importance de discipliner son agir. Dans une telle période nous sommes plus anxieux, cherchant à nous sécuriser sur tous les fronts car l’incertitude déstabilise. C’est là que notre conseiller nous rappelle ce travail de maîtrise que nous avons à faire sur nous-mêmes. Il évoque l’utilisation souvent trop dispersée des technologies liées aux réseaux sociaux, source souvent d’une perte du rapport à la réalité. Autrement dit avoir des repères dans sa journée pour la rythmer et comme il nous le rappelle se poser de bonnes questions, par exemple « qu’est-ce-que je ne fais pas d’habitude et que je peux faire à présent ? »

Enfin le troisième levier qui  nous est proposé nous renvoie à ce besoin fondamental d’être en communion « le confinement touche à notre désir de sociabilité, un désir qu’il faut également cultiver ». C’est ici, que l’expression souvent écrite ou dite un peu par habitude dans nos milieux d’églises, reprend toute sa signification : « En union de prière » ou « En communion ». Nous sommes éloignés les uns des autres, le téléphone est là mais nous ne pouvons pas nous serrer la main, nous embrasser, nous étreindre…Voilà pourquoi, le confinement, l’absence physique de l’autre doit être limité dans le temps et réservé à des situations exceptionnelles ou de nécessités sécuritaires.

J’y ajouterai non pas un quatrième levier mais comme un fil rouge qui densifie ce réajustement vers l’Essentiel, la confiance dans la sortie du confinement comme un moteur qui nous permet d’avancer et peut-être de découvrir, grâce à lui, la possibilité de changer des habitudes néfastes !

fr. Michel Fontaine

(photo : fr. Zdzisław Szmańda)

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