Le Plateau d’Assy et les dominicains

A quelques lieues de Genève, dans la vallée de l’Arve, qui ne connaît pas le Plateau d’Assy, avec son église qui recèle quelques chefs d’œuvre de l’art sacré contemporain ?

Ce que l’on sait moins ou que l’on a oublié est que ce site fut marqué par la présence dominicaine.

Pendant quelques décennies, avant et après la deuxième guerre mondiale, le Plateau d’Assy était couvert de sanatoriums où les malades atteints de tuberculose pulmonaire venaient sur ces hauts lieux ensoleillés se refaire une santé.

Une communauté dominicaine s’y installa – la maison est encore visible – et prit en charge cette paroisse de malades et de soignants jusqu’en 1993. Des frères convalescents ou malades trouvèrent hébergement dans ce couvent original.

C’est pour cette paroisse de souffrants que fut fondée l’église dont notre frère Marie-Alain Couturier, alors directeur de la célèbre revue « L’Art Sacré » inspira le décor intérieur et extérieur, en faisant appel à des artistes renommés, croyants ou non, dont les noms prestigieux figurent au catalogue de l’art contemporain : Léger, Lurçat, Rouault, Chagall, Matisse, Richier, Braque et d’autres encore.

Proches du Plateau d’Assy, les dominicains d’Annemasse puis de Genève entretinrent avec ce site et sa communauté dominicaine des contacts fructueux.

L’auteur de ces lignes se souvient encore d’une visite de sa communauté genevoise aux frères résidant au Plateau d’Assy.

Et de nos jours encore, la Fraternité laïque dominicaine de Genève se donne comme thème d’étude l’œuvre du frère Marie-Alain Couturier.

Gageons qu’une excursion documentée au Plateau d’Assy parachèvera cette initiation et raffermira notre lien avec ce lieu chargé d’art et d’histoire dominicaine.