Le roc qui nous fait grandir…

Quelques mots pour aujourd'hui par le frère Michel

Ce temps de l’Avent nous met face à nous-même, à notre vie, notre quotidien. Ce face à face se fait maintenant…Nous écoutons une Parole vivante. En sommes-nous bien conscients. Dieu est le vivant. Nous ne méditons pas sur de vieilles peaux…

L’évangile de Matthieu vient nous le redire à sa manière.

Cette Parole conclue le Sermon sur la montagne… « Ainsi tout homme qui entend les paroles que je viens de dire et qui les met en pratique peut être comparé à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc ».

Construire une maison n’est rien d’autre que de chercher à construire notre vie et l’Evangile nous en rappelle la clé…

Oui, ce Temps de l’Avent nous rappelle que nous ne pouvons pas la construire tout seul. L’être humain depuis sa genèse est en quête de cette construction et la Parole de Dieu vient se rappeler à lui comme fondement de son existence. Il ne peut être seul.

Alors, peut-être sommes-nous en train de nous dire que cette parole nous entraine bien au-delà de ce que nous pourrions réaliser ?

D’abord, cette course de vouloir mettre dans notre vie une « barre » à atteindre toujours trop haute, n’est pas celle de la Bonne Nouvelle: « Bâtir sur le roc » oui, mais attention tout seul c’est impossible. C’est là, la clé fondamentale qui nous permet de construire notre vie…c’est là, le pas que nous avons à faire et si nous le faisons avec lui, tout change et la maison s’enracine. Lui ne met jamais la « barre » trop haute !

Oui, mettre en pratique la Parole d’une manière ou d’une autre, c’est comme le rappelle la tradition rabbinique, « semblable à quelqu’un qui construit les fondations de sa maison avec des pierres de taille… ».

Mais il faut aller encore plus loin. Nous avons à reconnaître sa fidélité comme inconditionnelle quand bien même nous risquons de nous égarer. Nous avons aussi à accepter qu’il pansera nos blessures, nos fragilités car lui-même a été rejeté, abandonné, ignoré…Notre vie ne peut se construire avec lui qu’en reconnaissant nos propres blessures et fragilités comme des lieux possibles de fécondité et de résurrection. C’est le cri du psalmiste qui nous le rappelle à sa façon : « Dieu ne repousse pas un cœur brisé et broyé »(Ps 50, 19).

C’est dans l’expérience de Jésus, dans sa pratique quotidienne de foi, d’espérance et d’amour que nous pouvons puiser la Source.

Notre maison est en construction et ses fondements s’enrichissent de toutes nos expériences de vie, heureuses ou malheureuses.

Nous avons à chaque moment de notre existence, besoin de nous redire combien cette richesse est en nous, mais aussi apprendre à ne pas avoir peur de nos fragilités. Elles nous rappellent que nous sommes comme un vase d’argile que nous remettons régulièrement dans les mains du Père.

Là est le roc qui nous fait grandir !

Ce Temps de l’Avent est celui de cette reconnaissance que Tout est par lui, Tout est pour lui et Tout est en lui.

fr. Michel Fontaine

(photo - Wikipedia)

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