Pèlerinage du Rosaire 2022

« Nous avons tous le cœur un peu gigogne ! » Voici la phrase un peu mystérieuse avec laquelle je reviens du pèlerinage du Rosaire cette année. Mais il est peut-être nécessaire de vous donner un peu le contexte. 

Le pèlerinage du Rosaire, c’est le grand pèlerinage à Lourdes organisé par les frères dominicains de France. Chaque année, ce pèlerinage rassemble début octobre (autour de la la fête de Notre Dame du Rosaire le 7 octobre) plus de 10’000 pèlerins, valides ou malades, jeunes ou moins jeunes, venus des quatre coin de France … mais aussi de Suisse puisque depuis plusieurs années un groupe de suisses se rend à Lourdes pour l’événement.

Pendant quatre jours, les pèlerins ne manquent pas de propositions pour vivre un pèlerinage unique en son genre. En effet, à côté des dévotions habituelles à Lourdes, visite à la grotte ou procession avec des malades, un vaste programme de conférences est proposé. Ainsi, il aura été possible, cette année, d’aller écouter des enseignements sur l’évangélisation, l’écologie, les migrants, la vieillesse, la sexualité, la guerre en Ukraine ou la nouvelle traduction du missel …

Mais, pour le domincain que je suis, les moments les plus attendus restent les homélies prononcées par un seul et même prédicateur lors de chacune des quatre grandes messes rassemblant la totalité du pèlerinage. Cette année le rôle de prédicateur fut confié au frère Sylvain de Toc, domincain de Toulouse, qui s’en est chargé avec brio en commençant sa première homélie en demandant « quel était le jouet préféré du petit Jésus ? » et en répondant à la surprise générale : « les poupées gigognes bien sûr ! ».

Cette réponse - aussi inattendu qu’anachronique - fut le début d’une très riche réflexion sur notre Dieu qui choisit toujours le plus petit et nous invite à retrouver le petit enfant au fond de notre coeur dans lequel nous l’enfermons, couche par couche, dans de solides carapaces qui font que notre coeur est en effet « un peu gigogne » !

Le pèlerinage du Rosaire fut donc une occasion de désemballer notre cœur et de nous retrouver petit devant Dieu. Petit comme les simples serviteurs qui dans la Bible ont pourtant le rôle le plus important : celui d’annoncer une parole qui les dépasse. Le thème de cette année était « comme Bernadette, allez dire … » avec trois petits points comme un envoi en mission.

Les 45 pèlerins du groupe suisse sont donc revenus avec une mission : ramener deux fois plus de monde l’année prochaine à Lourdes pour qu’un nombre toujours plus grand de cœurs puisse se remplir de la joie et de la paix qu’on y trouve.

Pour plus d’information sur le pèlerinage, cliquez ICI.

—  frère Pierre de Marolles