Sur le parvis de ma paroisse

Genève — Une nouvelle Suisse s’éveille

Dimanche 10 novembre, veille de la Saint-Martin, notre paroisse St-Paul ne partage pas son manteau, mais ses locaux pour accueillir à un repas canadien une petite cinquantaine de requérants d’asile et de réfugiés venus d’Iran, d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak ou d’Erythrée.

Tous cherchent à Genève un abri pour ne pas souffrir davantage et pour ne pas mourir avant l’âge. Beaucoup d’enfants, d’ados et de jeunes adultes parmi eux.

Etonnamment, ambiance de joie et de la gaieté !

Ce n’est pas une première. Car chaque mois, ce « petit monde » se retrouve dans notre paroisse ou dans celle d’une sœur voisine de confession réformée. Une initiative œcuménique dont nous sommes les premiers bénéficiaires.

Quel bonheur et quelle richesse que de contacter ces jeunes et moins jeune qu’un long chemin de souffrances a amenés jusqu’à nous.

 

En face de moi au repas, un jeune afghan de vingt ans, d’abord réfugié avec sa famille en Iran, puis débarque en Suisse après avoir traversé l’Anatolie, la Grèce, la Serbie, la Hongrie et l’Autriche.

Et je vous fais grâce des aléas du voyage. Notre gars est déjà champion suisse d’un art martial coréen et rêve de remporter une médaille aux JO de Paris de 2024.

Une nouvelle Suisse s’éveille et se lève. Elle réchauffe nos vieux os et galvanise ce qui nous reste d’espoir et d’énergie. Encore faut-il l’accepter et savoir l’accueillir.

Communiqué par fr. Guy Musy

Un jeune migrant (Pixabay)

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