Une sortie paroissiale enrichissante

A Bourg-en-Bresse et au Monastère Royal de Brou

Hier, quelques membres de la paroisse St-Paul à Cologny (Genève) ont eu le plaisir de faire une sortie paroissiale à Bourg-en-Bresse, au nord-est de Lyon, la capitale de l'ancienne province de Bresse, à une distance d'environ 115 kilomètres de Genève.

Une trentaine de paroissiens de tous âges, dont une dizaine d'enfants, étaient accompagnés par le frère Michel Fontaine, curé de la paroisse, ainsi que le frère Zdzisław Szmańda, l'un des vicaires, et le frère Erik Ross.

La première étape de la visite était le couvent et la chapelle de nos sœurs, les Dominicaines du Cœur Immaculé de Marie, qui ont été fondées à Bourg en 1860 sous la direction de Marie-Thérèse Farré, connue sous le nom de Mère Thérèse, dans le but de servir les malades et les personnes âgées.

Les sœurs réservèrent un bon accueil à leurs hôtes genevois. Après un moment de repos, nous nous sommes recueillis dans leur chapelle néogothique pour une célébration de la messe du samedi, avec des prières invoquant l'intercession de la Vierge Marie. Les sœurs ont fourni de splendides chasubles brodées, et M. Frédéric Monnin, le directeur de la chorale paroissiale, nous a fait chanter.

Après la célébration eucharistique, les paroissiens sont retournés dans une salle de réception où nous avons dégusté un pique-nique tiré du sac. Ceux qui n'ont pas eu l'occasion de se connaître ont partagé des sandwichs et des salades et ont fait part de leurs expériences dans un esprit de convivialité. 

Les participants qui le souhaitaient avaient le temps de faire une petite promenade dans le centre de Bourg pour visiter, par exemple, la splendide « co-cathédrale » de Notre Dame avec son imposante tour, conçue par Philippe Caillé, dite « Maucras », construite entre 1656 et 1665.

Après notre pique-nique, il y eut un beau moment de rencontre avec les sœurs de la congrégation, qui sont venues toutes ensemble présenter l'histoire de leur communauté à l'aide de plusieurs grandes affiches et tableaux. Les sœurs ont ensuite répondu avec générosité aux questions variées de notre groupe, dont beaucoup concernaient leurs expériences avec les malades et les personnes âgées. Ce sont souvent des personnes fragiles qui ont besoin d'un soutien non seulement physique mais aussi spirituel.

Après avoir dit au revoir aux sœurs, les paroissiens ont fait un court trajet en bus à travers la ville pour se rendre au monastère royal de Brou avec sa monumentale église de Saint-Nicolas-de-Tolentin. 

Ce complexe fut construit au début du XVIe siècle par Marguerite d'Autriche, fille de l'empereur romain germanique Maximilien Ier et gouverneur des Pays-Bas. 

Le monastère fut conçu comme un lieu de sépulture dynastique selon la tradition des abbayes bourguignonnes de Champmol et de Cîteaux et de la cathédrale de Saint-Denis pour les rois de France.  

L'église a été construite entre 1506 et 1532 dans un style gothique flamboyant richement élaboré, avec quelques aspects classiques de la Renaissance. 

Le toit est couvert de tuiles colorées et vernies. 

Marguerite, son second mari Philibert II, duc de Savoie, et sa mère, Marguerite de Bourbon, sont tous enterrés dans des catafalques réalisés par Conrad Meit à l'intérieur de l'église, qui ont évité la destruction dont ont souffert la plupart des tombes royales en France.

L'église et le monastère sont classés monument historique depuis 1862.

Aujourd'hui, les bâtiments sont sous la garde de l'État français, et sont gérés par le Centre des monuments nationaux. Ils sont principalement administrés comme un musée, avec quelques présentations multimédias de haute technologie telles qu'une simulation holographique de Marguerite d'Autriche elle-même racontant l'histoire de la mort de son époux et de la fondation du monastère.

Avec l'aide d'une guide très compétente, les paroissiens ont passé quelques heures à apprécier en détail l'art et l'architecture du monastère, en mettant particulièrement l'accent sur le contexte historique. Comme nous sommes une communauté de croyants, nous avons pu apprécier tout particulièrement le symbolisme religieux dans le monastère, et notamment dans l'église, où les saintes occupent une place de choix dans le schéma artistique conçu personnellement par Marguerite.

Après la visite, un moment a été consacré à la librairie avant que les paroissiens, fatigués mais heureux, ne regagnent l'autocar pour le retour à Cologny.

Tous ont déclaré que cette sortie était enrichissante. Beaucoup ont été particulièrement inspirés par le témoignage de nos sœurs, qui font partie de la grande famille de St-Dominique. La sortie a été l'occasion de se parler, de prendre un moment de recul, et de se rencontrer afin de former une communauté paroissiale plus vivante.

Notre guide, employée du Centre des monuments nationaux (photos pour cet article : la rédaction)

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