Arcabas

Jean-Daniel Robert, qui fut assistant pastoral à Genève, écrivain et poète à ses heures, me communique deux recueils de poèmes en prose.

Je découvre et déchiffre le premier : « Prédelle, bandeau & Cie » paru aux Editions des Sables, cette année 2019.

Il y est question d’une visite de l’auteur à l’église de St-Hugues-de-Chartreuse, un lieu que les peintures et autres œuvres d’Arcabas ont transformée en musée régional.

Le projet me convient puisque j’eus aussi la chance de découvrir un jour cette église.

Je tente alors de décrypter la « prose poétique » de Jean-Daniel qui s’exclame devant chaque œuvre d’art créée par Arcabas pour ce lieu saint.

Je n’en cite que deux passages particulièrement suggestifs, limpides et beaux.

Le premier fait référence aux deux disciples d’Emmaüs :

  Le partage du repas éblouit nos tristesses inavouées. 

 La nuit est impossible désormais. Il faut retourner à la ville et remonter la rivière d’hommes pèlerins. 

(p.40)

Le second à la parabole du fils perdu :

 Un jugement n’irradie jamais. 

 Le pardon, oui. 

 Il faut deviner l’aîné coincé dans l’ombre, à l’arrière. 

 Rien n’est plus lumineux que ce rais de retrouvailles. Perle ou brebis, fils ou espérance. 

 L’obscurité est transpercée. 

(p.46)