Au secours de nos frères indiens !

Ces jours derniers Donald Trump se pavane en Inde, embrasse le premier ministre et lui vend des hélicoptères qui pourraient lui servir à exterminer les musulmans et les autres minorités ethniques ou religieuses de ce pays.

Et l’ONU se tait. Son Secrétaire Général se contente de dénoncer abstraitement la violation des droits humains, sans jamais prononcer le nom de ceux qui les bafouent. La nouvelle présidente autrichienne du Conseil des Droits de l’Homme est plus explicite quand elle compare la frénésie raciste et populiste qui sévit en Inde à l’atmosphère délétère qui empoisonnait son pays et l’Allemagne voisine dans les années 30. Sommes-nous impuissants face à cette situation ?

Nos frères dominicains indiens se taisent par crainte de représailles. Notre délégation au Conseil des Droits de l’Homme garde silence elle aussi. Une intervention publique à la tribune onusienne pourrait aggraver la vie de nos frères en Inde.

Mais que veut-on sauver au prix de notre silence ? Au temps de l’apartheid, des frères sud-africains ont pris position à leur risque et péril. Certains furent pourchassés et emprisonnés. Leur courage a finalement payé.

Je sais qu’il est inconvenant de dicter de l’extérieur des consignes à ceux qui subissent sur place l’épreuve du feu. C’est à eux qu’il appartient de prendre les initiatives appropriées et à nous de les soutenir. Je suppose aussi que la résistance de nos frères indiens serait sans effet et même préjudiciable si elle n’était pas reliée à celle d’autres congrégations, églises, groupes religieux ou ethniques, également menacés et persécutés.

Dominicain, j’attends aussi que notre nouveau Maître Gerard Francisco P. Timoner III, puisse intervenir aux côtés de nos frères indiens et de leurs compatriotes victimes des exactions du régime qui prévaut dans leur pays. Asiatique lui-même, le frère Gérard devrait trouver la forme la mieux adaptée à notre aide fraternelle.