Avent au féminin

J’ai vécu la messe du quatrième dimanche d’Avent pieusement (?) assis sur un banc de l’église St-Joseph de Genève, au sein d’une assemblée relativement nombreuse et intergénérationnelle.

Je suis venu ici non seulement pour « entendre » la messe, mais pour écouter la prédication de Geneviève. Un « must » dans notre liturgie qui ordinairement confie cette charge à celui qui préside à la fois à la table du pain et à celle de la parole. Non que Geneviève veuille s’emparer de cette fonction réservée aux hommes « ordonnés », mais simplement avancer de quelques pas sur le gué.

Par bonheur, nous n’avons pas attendu ce dimanche pour entendre des femmes prêcher. Elles peuvent le faire ici ou là lors de funérailles, de baptêmes, dans les assemblées dominicales en l’absence de prêtre (ADAP) et en bien d’autres circonstances qui ne requièrent pas de leur part qu’elles soient dûment « ordonnée ». Une délégation de l’évêque suffit, C’est à lui que revient en primeur la mission de prêcher.

Geneviève s’était préparée à cet exercice. Avec des groupes de laïcs, hommes et femmes, elle a suivi plusieurs sessions de formation dans une « Ecole de prédication ». Voici sept ans déjà que dure et se répand en France cette expérience initiée par notre frère dominicain Eric de Clermont-Tonnerre, entouré et soutenu par une équipe de formateurs et formatrices.

Gageons que ce « frère prêcheur » a hâte de partager le charisme dévolu à son Ordre. A quand une « Ecole de prédication » en Romandie ? Et même au-delà de la Sarine ?

Geneviève de Simone Cornet est journaliste à « Echo Magazine », « L’Hebdo familial chrétien » paraissant à Genève.

Dans le numéro 50 du 15 décembre dernier, elle présente « L’Ecole de la Prédication » et les diverses sessions auxquelles elle a participé.

Voici le lien de sa prédication du 18 décembre.