Blog

Chandelles…crêpes… consacrés !

  • Fr. Guy

Aujourd’hui, fête polymorphe

Purification de Marie dont le sang écoulé lors de la naissance de son fils aurait rendu « impure ». Laissons cette appellation aux rédacteurs du Lévitique et à leurs cousins chrétiens qui imposèrent à nos mères et grands-mères le rite des relevailles, quarante jours après un accouchement.

Présentation du Seigneur au Temple. Désignation conforme à l’évangile de Luc. Le Seigneur du monde est offert au Créateur, puis racheté comme un enfant pauvre au prix d’une paire de tourterelles.

Chandeleur ou fête des chandelles et des lumières. L’enfant est révélé à Siméon comme lumière des nations et des païens que nous sommes. Nous pouvons désormais, comme Siméon, mourir en paix après l’avoir porté dans nos bras, blotti contre notre cœur. Tandis que se pâme derrière une colonne du Temple la vieille Anne, qui elle aussi l’a reconnu. Nous célébrons cette lumineuse rencontre au cours d’une procession aux chandelles et nous chantons le « Nunc dimittis » qui achève les Complies et devrait déposer le bouquet final sur une vie parvenue au terme de sa recherche de Dieu.

Enfin, une appellation moderne et même contemporaine qui voudrait faire de cette fête celle des « consacrés ». Autrement dit ceux et surtout celles qui sont engagés par des vœux spéciaux dans « la vie religieuse ». Il n’est pas rare aux messes de ce jour de voir et entendre des hommes et des femmes renouveler des promesses qu’ils ont déjà formulées. Leur désir est sans doute de joindre leur oblation à celle de cet enfant présenté à Dieu par ses parents.

J’ai quelques réticences à me joindre à cette paraliturgie. Tout d’abord, je n’ai pas à renouveler chaque année ce que j’ai promis une fois pour toutes jusqu’à ma mort. Je ne veux pas non plus que mon « offrande » puisse jeter de l’ombre à celle de Jésus, la seule qui soit vraiment honorée ce jour. Bien sûr, je ne refuse pas de « faire partie de ce peuple saint (consacré) qui appartient à Dieu » (Préface de la Première prière eucharistique), mais ce privilège est une grâce accordée à tous les baptisés. Ce qui ne m’empêche pas d’exercer au sein de ce peuple des fonctions particulières auxquelles je me suis donné.

Quant à savoir pourquoi des crêpes figurent au menu de ce jour, je donne ma langue au chat. J’appelle à mon secours les spécialistes de la gastronomie religieuse ou traditionnelle.

Présentation au Temple, Ambrogio Lorenzetti, 1342, de la Galleria degli Uffizi de Florence. Wikipédia.

Retour

Commentaires

×

Veuillez renseigner ce champ.

Veuillez renseigner un nom valide.

Veuillez renseigner ce champ.

Veuillez renseigner une adresse email valide.

Veuillez renseigner ce champ.

Google Captcha Is Required!

Vous avez atteint la limite de commentaires !

* Ces champs sont requis.

Soyez le premier à commenter