Des aumôneries non confessionnelles ?

Emission « Haute Fréquence » sur la RTS le 5 mai 2019.

Au programme, les aumôneries, celles des hôpitaux en particulier. En Suisse, elles sont simplement tolérées par l’administration officielle et même subventionnées dans certains cantons.

Le risque est qu’elles deviennent dans ce cas un service public, une unité de soins « spirituels » intégrée aux autres services de l’hôpital, mais sans mandat des Eglises, ni référence à quelque religion que ce soit. Ces dernières peuvent être même considérées comme des intruses dans l’environnement hospitalier.

Mais voilà qu’un vent de contestation se lève.

Le jésuite Luc Ruedin, aumônier au CHUV de Lausanne, vient de claquer la porte. Les courants évangéliques s’indignent, tandis que le discours catholique tente de sauver à la fois la chèvre et le chou.

Bataille perdue d’avance ?

Ce débat pourrait concerner d’autres continents de la planète « religion ». Sous prétexte d’œcuménisme irénique ou de paisible  cohabitation interreligieuse, le discours « spirituel » s’étiole, s’affadit et finalement devient insignifiant. Pire, il frustre de nourriture solide ceux et celles qui en ont besoin.

Allons-nous vers l’avènement d’une nouvelle religion laïque et étatique, non plus fondée sur une « révélation », mais sur le plus petit dénominateur « spirituel » commun ?

Autant dire sur quasi rien.