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Dietrich Bonhoeffer l’insoumis

  • Fr. Guy

Modèle du martyr chrétien

Un heureux hasard met entre mes mains un exemplaire du Bulletin du Centre Protestant d’Etudes de Genève, daté de 2007. Il s’agit d’un recueil d’articles de la plume d’une brochette de théologiens locaux à l’occasion d’un colloque en l’honneur de Marc Faessler, théologien en liberté, qui a imprégné de sa marque la pensée protestante et œcuménique genevoise au tournant du siècle dernier.

Dans ce numéro, Henry Mottu, excellent connaisseur de Dietich Bonhoeffer revient sur la signification de l’expression Widerstand und Ergebung, (en français : Résistance et Soumission), titre donné par Eberhard Bethge, qui fut l’ami du théologien luthérien exécuté par les nazis en 1945 et premier éditeur de ses lettres écrites en prison.

Traduire en française le mot allemand Ergebung  par soumission fait problème. Bonhoeffer fut un authentique résistant au nazisme et un insoumis. Il n’a jamais baissé les bras ni consenti au mal ambiant et à celui qui allait lui ôter la vie. Il ne s’est pas résigné ; il n’a pas lâché prise ou abdiqué face à l’horreur qui l’étouffait. Pas plus qu’il ne s’est pieusement abandonné à la volonté de Dieu.

Au contraire, il n’a cessé de rechercher activement ce Dieu caché dans la nuit. Il espérait même être toujours dans ses mains et sous sa conduite, tout en ne discernant pas clairement ce que Dieu voulait de lui.

Henry Mottu rend donc justice à Bonhoeffer. Dietrich n’est pas mort vaincu ou terrassé, mais debout, si on ose dire. Un modèle de martyr chrétien.

Dietrich Bonhoeffer (Wikipédia)

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