Blog
Donner du sens à sa vie
- Fr. Guy
Parmi les enfants qu’il m’arrive de côtoyer, il en est qui m’apparaissent comme de charmants petits « païens ». Sur mes lèvres, ce mot n’a rien de péjoratif. Je constate simplement que ces jeunes grandissent en marge de l’Eglise, de son catéchisme, de ses prêtres et de ses sacrements.
Savent-ils même de quoi il en retourne, si l’école, les copains et les parents ne leur en parlent pour ainsi dire jamais ? Apparemment, ils n’ont pas l’air malheureux. Bien au contraire, rien ne semble manquer à leur bonheur immédiat et, de surcroît, ils sont plaisants et… intelligents.
Je me demande parfois quelle idée ils se font de ma personne et de ma fonction. Probablement je ne représente à leurs yeux rien de plus qu’un vieux Monsieur retraité que l’on croise dans la rue ou qui papote avec une dame de son âge sur le parvis d’une église.
Mais, à propos, que se passe-t-il dans une église quand on n’y met jamais les pieds ?
Une question m’est posée : comment me faire connaître pour ce que je suis de cette cohorte de petits (et de grands) « païens » ? D’autres chrétiens tentent d’y répondre à leur façon.
Une grande affiche placardée à un arrêt de bus genevois attire mon regard. Un groupe de quinquas (ou quadras ?) accompagnés d’ados bien dans leur peau, reluisant de santé et de bien être, m’interpellent : « Veux-tu donner un sens à ta vie ? ». Sous la photo des personnages, le sigle de l’EPG (Eglise Protestante de Genève).
A chacun son « truc », me suis-je dit.
Je ne sais si cette publicité fera remonter la courbe descendante des adhérents à cette Eglise.
Mais ce que je sais, c’est ma difficulté de communiquer ce qui « donne sens à ma vie », spécialement à ceux qui ne me demandent rien et s’en portent pas plus mal pour autant.
Commentaires
Soyez le premier à commenter