Epiphanie

Nous avons vu son « étoile ».

Puissante source de lumière dans un univers noir, ténébreux, redoutable et menaçant. « Le silence des espaces infinis m’effraie… » (Blaise Pascal)

La première femme française spationaute Claudie Haigneré interrogée à sa sortie du vaisseau spatial avouait avoie eu des sentiments contrasté en portant son regard au-delà du hublot de sa navette :

- écrasement, ténèbres, impuissance, ignorance, inquiétude et peur.

- confiance à la vue du « clair de terre ». Notre planète lumineuse, berceau de la vie, mais légère et fragile, protégée par une mince couche d’atmosphère qui menace à chaque instant de se déchirer. Notre terre, le plus faible maillon de l’univers, mais aussi le plus précieux. 

Seule une source de chaleur lumineuse la tient en vie, l’empêche de retourner au néant.

Les mages parlent d’une Etoile. Les croyants l’appellent Dieu, ou Christ, s’ils sont chrétiens. Lumière née de la lumière !

Les mages ont vu se lever cette Etoile qui empêche notre planète de choir dans le gouffre du néant, là où le Mal voudrait la précipiter.

Cette Etoile nous rassure. Elle est une présence plus puissante que le mal qui nous arrive ou qui nous menace.  Elle veille sur nous. Y croyons-nous encore ?

Levons les yeux, comme les mages nous y invitent ! Cessons de nous conduire comme des larves, des taupes ou des vers de terre qui ne connaissent que la nuit. Sortons de notre caverne. Nous valons mieux que tous les virus du monde. Nous sommes fils et filles de la Lumière. Laissons-nous illuminer par l’Etoile. Qu’elle nous conduise jusqu’à la maison où une mère nous tend son enfant.

Et méfions-nous des éteignoirs ! Hérode en est un. Ce roitelet est insignifiant, mais il se prend pour le roi du monde. Il symbolise le mal qui voudrait bien arrêter la marche de l’Etoile ou, du moins, la rendre captive, à son usage. L'Etoile poursuit sa marche et se moque des tyranneaux de village.

La voilà qu’elle luit à nouveau pour ces trois hommes qui ne se laissent pas détourner par de vaines promesses, ni ne s’affolent par de mauvaises nouvelles. Ils ont le cœur et la tête bien accrochés. Ils font confiance à l’Etoile même quand le mal paraît la juguler. Tête baissée quand ils traversent Jérusalem, ils la redressent dès qu’ils ont franchi ses murailles. Et au retour, ils s’inventent un chemin tout neuf pour éviter ce mauvais piège.

Entrons dans leur caravane !