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Jeunes et vieux

  • Fr. Guy

Séniles à la poubelle !

A l’approche des élections fédérales suisses, les programmes des partis politiques ne m’amusent plus, trop répétitifs et pareils aux mêmes. Je n’en dirai pas autant de la façon dont leurs leaders respectifs les proclament.

Ainsi, le Président de ce qui fut jusqu’à lui le « Parti Démocrate chrétien » justifie la nouvelle nomenclature de son groupe qui élimine le mot « chrétien ». Non pas que cette expression exclurait des adhérents potentiels provenant d’un autre bord religieux, mais simplement parce que le mot « chrétien » fait « vieux ».

Et notre Président de se référer aux églises chrétiennes en voie de désertification et sans doute aussi aux pieuses et vieilles grands-mères qui en sont désormais le dernier soutien. La démocratie chrétienne rappelle aussi de vielles gloires qui avaient pour noms Adenauer, Schumann ou Gasperi, aujourd’hui dépassées et dévaluées. Bref, il est temps de passer de l’Ancien au Nouveau Testament, sans trop savoir du reste de quelle nouvelle alliance il pourrait s’agir. Les mauvais augures me font craindre que ce soit la pire.

Je suis toujours à la recherche de jeunes, chrétiens ou pas, capables de féconder l’humanité de joie et de bonheur de vivre. Et, grâce à Dieu, ils sont plus nombreux que je l’imagine. Même dans notre Eglise dont on dit trop vite qu’elle n’enfante plus. Ces jeunes sont une source vivifiante qui renouvelle ce qui est appelé à mourir. Ils ne votent pas forcément pour le « Parti du Centre », trop cartésiens pour choisir un tel salmigondis.

Enfin, les dinosaures d’un des deux « Grand Old Party » qui ont fait la Suisses moderne se souviendront de la parabole biblique – mais oui, il leur arrive de lire encore la Bible ! – du scribe avisé qui fait sortir de ses malles du neuf et du vieux. Il a besoin de l’un et l’autre pour gouverner avec intelligence : des jeunes bien enracinés et de vieux ouverts à leurs folies.

J’ajoute en contrepoint que si les partis confessionnels n’ont plus de raison d’exister dans un régime démocratique digne de ce nom, la pensée religieuse garde toute sa place dans la salle des débats parlementaires et même sur la place publique. Sans être proclamée comme un dogme, mais comme une conviction fondamentale de l’être humain, les citoyens qui s’y réfèrent ont la liberté de de la faire valoir dans un débat général.

Timbre de 25 centimes de 1881 (Wikipédia)

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