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La femme qui nous a appris à faire confiance aux enfants
- Fr. Guy
Je présente aujourd’hui non pas la recension d’un livre lu, mais entendu sur un système audio adapté au mal voyant que je suis devenu. Son heroine fait partie de ce groupe de pédagogues qui ont créé des écoles nouvelles en parallèle aux établissements étatiques, voire confessionnels, partisans d’une méthode peu respectueuse du développement de l’enfant. Nous connaissons dans nos pays les Ecoles Steiner et Moser. J’avais entendu parler de celles de Montessori, mais sans ne rien savoir de leur fondatrice. Sa biographie rédigée par Cristina de Stefano vient combler ce vide.
C’est la riche personnalité de cette romaine de l’aube du XXe siècle qui m’intéresse davantage que ses performances pédagogiques.
D’abord c’est une femme, même si on la dit féministe, qui luttera pour que ses sœurs soient respectées en justice et dignité. Envers et contre tout, elle sera une des premières femmes médecins italiennes.
Cette disponibilité pour les plus fragiles l’amènera à se préoccuper des enfants défavorisés et dénoncer le cadre où l’école de son temps les enferme. Elle propose une autre méthode : partir des réels besoins de l’enfant, observer son développement, ses aptitudes et l’amener lui-même à y répondre sans prendre sa place.
Une de ses références sera le récit des techniques d’apprentissage du fameux enfant sauvage de l’Aveyron qui défrayait la chronique de son époque. De là son invention d’un système éducatif adéquat pour les enfants de deux à quatre ans.
Les premières écoles maternelles. Autre caractéristique : cette femme née dans un milieu libéral et anticlérical restera fidèle à la foi de son baptême, sans cesser pourtant d’être une scientifique renommée. Cette attitude lui vaudra-t-elle la reconnaissance de nos contemporaines qui ce débâtent dans ce dilemme?
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