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Le Très-haut et le Très-bas
- Fr. Guy
La température est favorable aux séances de cinéma. Je me glisse dans une salle obscure pour visionner le film « En corps », mais sans en connaître au préalable le scénario, Pour parler à la vaudoise, je suis déçu en bien. Saisi d’abord par la beauté d’un spectacle offert par un groupe de danse artistique. Par la beauté des corps aussi.
Cependant, dans cet univers lumineux, le mauvais sort s’acharne sur une danseuse de quelque vingt ans. Une chute malencontreuse lui enlève brutalement tout espoir de poursuivre sa carrière. Le film développe alors la longue et passionnante histoire de son relèvement qui la ramènera un jour sur la scène. Pas forcément le recours à la médecine technique, mais l’accompagnement et l’encouragement de vrais amis et amies. L’handicap a aussi ses limites. Il laisse toujours un espace pour que la vie s’infiltre et s’épanouisse. Un espace pour l’amour qui ressuscite.
Ce film me fait réfléchir aux approches de Pâques et de sa « croix glorieuse ». Le mal absolu n’existe pas. Il y a toujours une brèche dans un corps ou un esprit malade qui permet à la vie de s’engouffrer et de s’épanouir. Un personnage du film avoue qu’il faut d’abord avoir frôlé le fond de l’abîme pour pouvoir ensuite cueillir les étoiles.
Seul le « Très-bas » peut devenir le « Très-haut ». Mais il ne va pas seul sur ce chemin. Au Calvaire, quelques femmes – de loin – encourageaient Jésus à progresser vers sa résurrection.
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