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Magnificat

  • Fr. Guy

Film catholique au féminin

Je me glisse dans une salle de cinéma quasi déserte à ces heures chaudes de la journée. J’assiste à la projection de « Magnificat », un film dont on parle ces jours dans les médias catholiques, inconnu toutefois de mon bataillon. Sa réalisatrice, Virginie Sauveur, s’affiche catholique elle aussi, quoiqu’à sa manière. Avec son actrice principale Karine Viard (Charlotte dans le film), elle adapte pour l’écran le roman « Des femmes en noir » (2017) d’Anne-Isabelle Lacassagne qui fut au service de l’évêque de Nantes.

Selon le journaliste Raphaël Zbinden qui présente ce film dans les colonnes du quotidien genevois « Le Courrier » du 23.06.23, Virginie Sauveur n’aurait jamais entrepris la réalisation de ce film si elle n’avait pris conscience que la prêtrise est le dernier bastion de la société occidentale auquel les femmes n’ont pas du tout accès.

Nous voilà donc avertis. L’argumentaire du film est à la fois fantasque et très simple. L’évêque d’un diocèse français découvre effrayé que l’un de ses vieux prêtres très estimé et ordonné à sa fonction presbytérale était en réalité une femme. Le prélat n’en prend connaissance qu’après le décès de ce bon curé. Le secret était bien gardé. Seule la toilette funéraire précédant l’ensevelissement du ou de la faussaire révèle la supercherie ou, mieux dit, le pot aux roses.

L’intrigue alambiquée du film qui rend compte de cette « énormité canonique » importe peu. Elle est même lassante aux yeux du spectateur. Le jeu de l’évêque qui veut étouffer l’affaire est plus divertissant. De même que celui de Charlotte, sa chancelière, impliquée dans cette étrange histoire. Quoi qu’il en soit du romanesque et du rocambolesque mis en scène par le film, une évidence se dégage et s’impose: une femme est parfaitement à son aise dans l’exercice de la prêtrise catholique. Ses paroissiens ne prétendront pas le contraire. Le genre féminin ne peut donc exclure les femmes de la présidence de l’eucharistie. Nous attendons de ceux qui en doutent ou qui s’y opposent des arguments défendables et fiables. Pour l’instant, le film ne fait entendre que ce proverbe : « A bon entendeur, salut ! ».

N.B. : Karine Viard, la chancelière, fut la vedette de l’émission « Lumière intérieure » diffusée par KTO le samedi 24 juin dernier. Nous avons appris que cette brillante actrice d’origine et de sensibilité protestantes est favorable à l’avènement de femmes-prêtres catholiques. Voilà qui ne nous étonne guère. Le plus surprenant est que Karine Viard ne tarit pas d’éloges un jeune prêtre à col romain qui vient de bénir son mariage dans une chapelle catholique. Les demeures sont nombreuses et diverses dans la maison de notre Père commun.

© ALBA films

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