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Maurice Bellet

  • Fr. Guy

Ouvrir l’espace du christianisme

J’achève la lecture du livre de Myriam Tonus : Ouvrir l’espace du christianisme. Introduction à l’œuvre pionnière de Maurice Bellet

Cet ouvrage de 247 pages a paru cette année 2019 chez l’éditeur parisien Albin Michel. Il est complété par une bibliographie « partielle » des œuvres de Bellet. 

(La liste complète figure sur le site de l’écrivain : belletmaurice.blogspot.com.)

Maurice Bellet laisse derrière lui une véritable bibliothèque de plus de soixante ouvrages parus au cours de sa longue vie. Le livre de Myriam Tonus est introduit par une préface de Jean-Claude Guillebaud qui fut un intime de ce prêtre nonagénaire, théologien, écrivain, expert en psychanalyse, décédé en 2018 à l’âge de quatre-vingt quinze ans.

Je me suis attelé à de multiples reprises à la lecture de l’une ou l’autre des œuvres de Bellet. Pas toujours avec succès, je le confesse. Son style me désemparait, ou mieux, me désarçonnait. Je pense ne pas être le seul à éprouver cette difficulté. 

Aussi, je suis redevable aux lumières de Myriam Tonus qui, selon Guillebaud, est la personne qui connaît le mieux la pensée de Maurice Bellet, pour avoir accompagné de longues années son parcours intellectuel et spirituel. Grâce à elle, je comprends un peu mieux la ligne de force de la pensée de ce prêtre que les générations futures découvriront étonnées et verront en lui le prophète avant-coureur de l’Eglise de leur temps.

Un seul objectif est poursuivi par Bellet : amener son lecteur, non pas à répéter ses propos, mais à être éveillé à sa propre parole. 

Formé par la psychanalyse à l’écoute silencieuse, Bellet veut faire naître et renaître la Parole dans le cœur et l’esprit de celui ou celle qui a recours à lui. Non pas un texte congelé et ficelé, fut-il divinement « inspiré », mais la Parole, toujours disposée à faire renaître celui qui l’entend. Comme la semence tombée sur une terre propice à la faire lever.

De toutes les œuvres de Bellet, je conserve précieusement « La force de vivre », un ouvrage que j’ai lu et relu « in illo tempore », alors que je perdais pied. Un livre oublié depuis sur les rayons d'une bibliothèque et que je redécouvre aujourd’hui abondamment annoté de ma main. 

Je me promets de le relire, ne serait-ce que  pour rendre hommage à ce prêtre qui sans me connaître a contribué un jour à me sortir d’un mauvais pas.

© Albin Michel

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