Maxime Chattam

Découverte de Maxime Chattam, auteur à succès de polars et séries du même genre. Sept millions d’exemplaires écoulés en moins de vingt ans.

Qui dit mieux ?

Interrogé sur KTO dans l’émission « Lumière intérieure », ce jeune quadragénaire écrit comme il respire. D’abord pour lui-même, pour son plaisir. Il ne se souvient de ses lecteurs qu’au moment où il corrige son premier jet d’encre « informatique ».

L’homme n’a pas le physique de l’emploi, torturé, inquiétant ou grimaçant, comme les monstres humains que cet écrivain spécialisé en criminologie se plait à mettre en scène.

Au contraire, un visage avenant, paisible et souriant. Une mine sans un pli de raideur ou de rigueur. Une écoute toujours attentive et bienveillante et de la modestie quand il veut exprimer une conviction personnelle. Tant il craint de brusquer ou de provoquer son interlocuteur.

Au moral, Chattam se dit cadré par des « valeurs » de respect héritées de parents dont il ne cesse de faire l’éloge. Une morale qu’il tient à transmettre à son tour à ses propres enfants.  Car notre Maxime a des enfants et même une « femme », comme il appelle celle avec laquelle il vit et à qui il se veut fidèle. Bref, le gendre idéal ! Une sorte d’extraterrestre perdu dans le paysage du show-business où s’entremêlent fric, drogues et divas. Chattam se culpabilise même de gagner tant d’argent en vendant ses livres, alors que d’autres travaillent durement et vivent de peu pour nourrir les humains. Une confession bien étrange dans son milieu.

Mais encore Chattam se dit interrogé et même obsédé par l’existence du mal, de son origine et de ses diverses manifestations. On n’en doute pas quand on sait le contenu de ses œuvres. Mais aussi quand il adhère à la possibilité d’une « rédemption » des criminels.

Je doute qu’il confère une note christique au mot « rédemption ». Encore que toute référence biblique ne lui soit pas étrangère. Son dernier livre « L’illusion » pourrait le confirmer. Mais il se refuse à considérer cette chance de résurrection comme offerte à tous les criminels. Une infime minorité – pas forcément formée de serial killer – possédée par le mal absolu, refuserait toute perspective de rédemption. On y retrouverait des messieurs portant veston-cravate et des dames en robe de soirée.

C’est sur ce sujet que les chrétiens devraient ouvrir un dialogue avec Maxime Chattam. A la veille de Noël, nous croyons à un « rédempteur » qui offre une planche de salut à tous les humains, sans exception. Encore doivent-ils saisir la main qui leur est tendue. Mystère de la liberté humaine, mais aussi mystère de la foi en Celui « qui vient pour tout sauver ». Ainsi que nous aimons le chanter en ce temps d’Avent.