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Mon beau sapin !

  • Fr. Guy

Retour à nos ancêtres Gaulois

Ma chère Jacqueline, nonagénaire, m’exhibe outragée un flyer déposé dans sa boîte à lettres.  Elle est invitée à prendre part ces prochains jours à une fête de quartier. Les organisateurs précisent qu’il ne s’agit pas de commémorer Noël ou l’Escalade genevoise, mais de célébrer le sapin.

La boucle est bouclée. Retour à nos ancêtres Gaulois. Le druide Panoramix reprend du service. Oubliée l’histoire locale, oubliée la religion chrétienne, vive l’écologie verte !

Est-ce si nouveau ? Je me souviens, enfant, avoir chanté avec ferveur à Noël : « Mon beau sapin roi des forêts ». Je viens d’en redécouvre la partition. Voici les trois strophes :

Mon beau sapin roi des forêts,

que j’aime ta verdure !

Quand par l’hiver, bois et guérêts

Sont dépouillés de leurs attraits,

Mon beau sapin, roi des forêts,

 Tu gardes ta verdure.

 

Mon beau sapin, ton vert sommet

Conserve son ombrage.

Ainsi Dieu garde à tout jamais

L’espoir au cœur qui se soumet

Mon beau sapin ton vert sommet

M’inspire bon courage.

 

Mon beau sapin, toi qu’à Noël

L’on pare de lumière.

Autour de toi, brillant autel,

L’on chante en chœur l’Emmanuel,

Mon beau sapin toi qu’à Noël

Fleurit la main des mères.

J’ignore le nom du « poète » qui composa ces vers de mirliton. Ils s’attireraient la faveur de nos écologistes, s’ils n’associaient pas Dieu et l’Emmanuel à la verdure du sapin.

Notons en passant – mais le chant ne le dit pas – que le cercueil du pauvre est fait de « bois de sapin ». Raison supplémentaire pour nos écolos d’exalter « le roi des forêts » ? J’en doute. Les plus radicaux d’entre eux conseilleraient plutôt d’abandonner le cadavre à même le sol pour nourrir la « Madre Tierra ».

Sur ce sujet, une anecdote plus gaie. Dans notre foyer familial, c’était le père qui à chaque Noël décorait le sapin qu’il avait lui-même coupé. Les enfants rectifiaient alors le dernier vers et chantaient : « Mon beau sapin, toi qu’à Noël fleurit la main des pères ». Notre mère n’y trouvait rien à redire.

L'arbre de Noël. John Whetten Ehninger, 1870. Wikipédia.

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