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Religieux genevois en fête

  • Fr. Guy

Quels problèmes ?

Rencontre chez les Scalabriniens de Genève qui invitent à l’occasion de la prochaine canonisation de leur fondateur Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905) les « religieux » présents dans cette ville. Une vingtaine ont répondu à l’invitation. Assemblée amicale et internationale où chacun se présente et fait connaître ses activités. Suit un « pranzo » grandiose où se bousculent les antipasti, les lasagnes, les tiramisus. Le tout généreusement arrosé de Chianti et de l’incontournable grappa transalpine.

Le temps n’était donc pas favorable à la réflexion ardue, ni même à un « benedicité » trop développé. Mais nous ne pourrons pas un jour esquiver les vraies questions qui touchent nos diverses « corporations ». En voici une qui me poursuit et que j’ai sans doute tort de partager.

Que restera-t-il de la spécificité des ordres et congrégations – je ne parle pas du monachisme féminin ou masculin – le jour où le célibat obligatoire du clergé diocésain venait à disparaître de l’horizon ecclésial ? Qu’allons-nous devenir ?

Ma question est peut-être illusoire, car plusieurs Ordres et congrégations ont depuis longtemps un avenir qui se dessine et prend forme. Ils se rassemblent en familles composées de religieux célibataires et de laïcs des deux sexes. Tous vivent à leur manière du charisme du même fondateur. Ce qui est la marque de leur spécificité. Ainsi, en famille dominicaine, nous sommes déjà tous « frères et sœurs », quel que soit notre état de vie. Les uns peuvent pallier la déficience des autres. La disparition d’une catégorie – ce que je ne souhaite pas – ne signifie donc pas la mort de l’Ordre ou de la congrégation. Il suffit que le charisme du fondateur soit encore exercé et honoré.

Un exemple. Les « Frères des Ecoles Chrétiennes » de nos régions n’ont pratiquement plus de frères « religieux » en activité, mais des laïcs font vivre et revivre le charisme de saint Jean-Baptiste de la Salle dans les écoles et collèges de cette congrégation.

Un chemin de renouveau et d’espérance se dessine pour les religieux d’occident que la pénurie vocationnelle fait souffrir. En sommes-nous conscients dans nos débats synodaux ou capitulaires ?

La rencontre sur le chemin d'Emmaüs dans une fresque de Luciano Guarnieri de 1987, de la chapelle de Sainte Marguerite de la Mission catholique italienne de Genève, où travaillent les pères Scalabriniens (photo : la rédaction)

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