Réparer l’Eglise

Un ouvrage de Noël Ruffieux : « Réparer la maison de Dieu. Pour la communion dans l’Eglise », Médiaspaul, 2020. 177 pages.

Si je n’avais pas connu l’auteur, issu comme moi d’un village catholique fribourgeois d’autrefois, je ne me serais pas engagé dans cette lecture à première vue déprimante. Je suis fatigué d’entendre dire que notre Eglise tombe en ruines, délabrée comme la chapelle San Damiano que le Poverello d’Assise voulait reconstruire. On ne le sait que trop. De grâce, n’en jetez plus !

Mais au-delà de ce bilan négatif incessamment ressassé, Noël Ruffieux, comme François, parle de réparation de la maison de Dieu. Pourquoi ne pas le suivre sur ce chantier ? D’autant plus que son livre débouche sur un chant d’espérance.

J’ignore quelles furent les raisons et les circonstances qui amenèrent notre auteur à adhérer à l’Orthodoxie. Et cela dès 1981, date à laquelle il prit une place importante dans la paroisse orthodoxe de Fribourg. Peu importe. Les pages que j’ai lues ne sont pas un réquisitoire anti-romain. Quand Noël par d’Eglise, il décrit une réalité située au-delà de tout confessionnalisme étriqué. Son amour va à la tunique déchirée du Christ, à la fiancée que Jésus veut sans taches ni rides. Donc, lavage à grande eau et reprises à l’atelier de couture. Un art de guérir qui concerne toutes les dénominations chrétiennes et met au centre de sa thérapie la communion qui rétablit la confiance et fait renaître l’espérance. Vaste chantier toujours ouvert. On embauche !