Blog

Trente ans après le génocide au Rwanda

  • Fr. Guy

Ceux qui ont survécu à la tragédie et ceux qui sont nés depuis

Depuis 1994, le 7 avril, les Rwandais se recueillent et commémorent l’horrible tragédie qui a décimé leur pays. On parle de huit-cents-mille victimes. Je ne me trompe pas trop en prétendant que chaque famille de ce pays, d’une façon ou d’une autre, a été blessée et même meurtrie par ce sanglant événement. Tous les Rwandais ont des raisons de pleurer ce jour-là. Mais beaucoup se réjouissent de la paix et même de la réconciliation aujourd’hui retrouvées.

L’auteur de ce blog a vécu dix-neuf ans au Rwanda pour regagner son pays en 1989. Il n’a donc pas vécu le génocide. Mais beaucoup d’amies et d’amis lui ont été enlevés. Il a aussi pu s’approcher de la détresse de quelques survivants.

Son propos n’est donc pas une prise de position sur les causes et les conséquences du génocide qu’il n’a connu que de loin. Il veut simplement faire référence à deux articles sur ce sujet assurément douloureux parus ces jours derniers dans la presse romande.

Le premier « Rwanda. Ils n’ont pas connu le génocide » a paru dans L’Écho-Magazine du 28 mars dernier, Ses auteurs ont interrogé de jeunes Rwandais de Kigali, tous nés après 1994. Tous affirment vivre désormais sans problèmes ethniques. Ils se veulent d’abord Rwandais au service de la paix et de la réconciliation nationales encouragées par le Président Paul Kagame qu’ils s’apprêtent à réélire à son poste. Ils lui doivent aussi le développement économique du pays qui fait du Rwanda un exemple envié par d’autres Etats africains. Ils reconnaissent aussi le rôle joué par l’école pour parvenir à ce but. Pas l’ombre d’une nuance dans cet éloge. Pas plus que de détritus sur les trottoirs de la capitale. Les lecteurs respecteront le point de vue de ces jeunes et garderont leurs questions.

Le quotidien « La Temps » du 6 avril 2024 a tenu lui aussi à mentionner ce triste anniversaire. En voici le titre : « Trente ans après le génocide, le délicat cheminement du Rwanda » et son annonce aux premières pages du quotidien : « Le pays aux mille collines » a dû faire cohabiter victimes et bourreaux tout en enseignant la tragédie et la réconciliation. Il a fallu dix ans pour parvenir à retracer la vérité sans stigmatiser.

Les Rwandais nés après 1994 font face au poids de leur histoire. Alors que la mention des ethnies est interdite, les jeunes sont exhortés à ne jamais oublier le passé traumatique de leurs aînés. »

Cette image a été créée avec l'aide de DALL·E

Retour

Commentaires

×

Veuillez renseigner ce champ.

Veuillez renseigner un nom valide.

Veuillez renseigner ce champ.

Veuillez renseigner une adresse email valide.

Veuillez renseigner ce champ.

Google Captcha Is Required!

Vous avez atteint la limite de commentaires !

* Ces champs sont requis.

Soyez le premier à commenter